Les 184 membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie étaient reçus ce lundi 3 avril par le chef de l’Etat. Réunion au terme de laquelle Emmanuel Macron s’est exprimé, appelant à élaborer par le biais d’une loi un “modèle français de la fin de vie”.
Achevée hier, cette convention a donné naissance à un rapport, adopté à la quasi-unanimité par les participants (92% pour, 3% contre et 5% d’abstention). Y sont listées 146 propositions : certaines portées par la quasi-unanimité des participants, d’autres laissant apparaître des points de vue plus nuancés.
Parmi ces dernières, notamment, l’appel à des “changements” profonds vers un meilleur accompagnement des patients en fin de vie, ainsi que la porte ouverte vers une “aide active à mourir”, soit concrètement l’euthanasie ou le suicide assisté, soumise néanmoins à d’importantes restrictions. Un document présenté ce lundi 3 avril par ses rédacteurs au chef de l’Etat, Emmanuel Macron.
“Notre système d’accompagnement de la fin de vie reste mal adapté aux exigences contemporaines”. Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a indiqué demander au gouvernement, en lien avec les parlementaires désignés par le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale, de “mener une œuvre de co-construction, sur la base de cette référence solide qui est celle de la Convention citoyenne et en lien avec toutes les parties prenantes.”
“Je souhaite que ce projet permette de bâtir un projet de loi d’ici la fin de l’été 2023. Ainsi continuera une maturation collective, de l’éthique à la politique, respectueuse de l’épaisseur des vies, de l’humanité, trouvant aussi les bons mots […] et nous pourrons ainsi permettre, je le souhaite, je le crois, de tracer un nouveau jalon vers ce modèle français de la fin de vie“, a conclu le président.