La France a reçu la dénonciation par le gouvernement du Burkina Faso de l’accord de défense qui liait les deux pays depuis 2018 et va retirer ses soldats du pays dans le délai convenu d’un mois, a déclaré le Quai d’Orsay mercredi 25 janvier.
Le gouvernement burkinabé avait confirmé lundi sa décision de mettre fin à l’accord militaire avec la France, dont environ 400 membres des forces spéciales sont stationnés dans un camp près de Ouagadougou, sans pour autant avoir pour mandat d’intervenir contre les groupes djihadistes dans ce pays. Cette décision, qui rappelle celle prise par la junte au pouvoir au Mali voisin à l’égard des soldats de l’opération « Barkhane » l’an dernier, a alimenté les spéculations sur un rapprochement entre le pouvoir militaire burkinabé et la Russie, en particulier le groupe paramilitaire Wagner.
« Nous avons reçu formellement [mardi] la dénonciation, par le gouvernement burkinabé, de l’accord de 2018 relatif au statut des forces françaises présentes dans ce pays », a indiqué le ministère français des affaires étrangères : « Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite. Nous respecterons les termes de cet accord en donnant suite à cette demande. »