Placé 7e sur la liste des cancers les plus fréquents, le cancer de la vessie enregistre plus de 12 000 nouveaux cas en France, chaque année. Pathologie plus répandue chez les hommes que chez les femmes, elle est souvent diagnostiquée autour des 70 ans. Medisite fait le point sur les 5 signes qui doivent alerter.
Pathologie des cellules localisées dans la paroi interne de la vessie, le cancer de la vessie enregistre plus de 12 000 nouveaux cas par an dans l’Hexagone. Ce taux d’incidence annuel le place au 7e rang des cancers les plus fréquents. La grande majorité des tumeurs de la vessie, soit près de 80 %, concerne des cas masculins.
Les hommes 4 fois plus touchés par le cancer de la vessie
Diagnostiqué lors d’un examen spécialisé comme la cystoscopie notamment – l’introduction d’un endoscope au sein de la vessie par les voies naturelles – le cancer de la vessie est rarement observé chez des personnes de moins de 40 ans. Par ailleurs, c’est un cancer majoritairement… masculin. En effet, les hommes seraient 4 fois plus touchés par la pathologie que les femmes.
Un cancer au taux de guérison élevé
Si le cancer de la vessie figure sur la liste des pathologies les plus fréquemment observées, dans neuf cas sur dix, la maladie fait l’objet d’un pronostic très encourageant. En effet, dans le cas d’un dépistage rapide et efficace, le cancer de la vessie est associé à un taux de guérison assez élevé. “Les formes superficielles sont les plus fréquentes. Elles évoluent peu, ne forment pas de métastases, et présentent peu de risques hormis celui de récidives locales fréquentes”, a déclaré à l’Institut Curie, le Pr Alain Ruffion, chef du service urologie de l’hôpital Lyon Sud.
Âge, tabac, agents infectieux, médicaments, facteurs génétiques et antécédents familiaux : de nombreux facteurs de risque sont directement associés à la maladie, qui se place au 11e rang mondial des cancers les plus courants.
Cancer de la vessie : quels examens faire ?
Si vous souffrez de l’un d’entre eux, voici les examens permettant de confirmer ou d’infirmer le diagnostic :
L’ECBU ou examen cyto-bactériologique des urines qui permet de confirmer ou non la présence de sang dans les urines et d’éliminer une éventuelle infection urinaire.
La cytologie des urines à la recherche de cellules anormales dans les urines.
La cystoscopie : l’introduction d’un tube contenant des fibres optiques dans l’urètre permet de visualiser la paroi interne de la vessie, de biopsier les lésions et de les retirer si elles sont de petite taille.
L’examen anatomo-pathologique des lésions qui permet de confirmer ou non le caractère cancéreux.
Un bilan biologique sanguin pour vérifier l’état général du sujet.
La présence de sangdans les urines, appelée hématurie, fait partie des signes les plus courants du cancer de la vessie et s’observe dans 90 % des cas diagnostiqués. La quantité de sang retrouvée peut varier selon les cas et se présenter tout au long de la miction, par intermittence ou seulement à la fin.
Des infections urinaires fréquentes peuvent également être le signe d’un cancer de la vessie. Toutefois, elles ne sont pas obligatoirement associées à une telle pathologie et peuvent révéler des problèmes bien moins graves, c’est pourquoi, dans le doute, il est important d’aller consulter un spécialiste.
La perte de poids, quand elle n’est pas volontaire, peut devenir inquiétante et être le signe d’une pathologie plus ou moins grave, comme notamment le cancer de la vessie. La perte de poids peut également s’accompagner d’une anémie et de vives douleurs du flanc.
Comme pour bon nombre de pathologies, la fatigue représente bien souvent l’un des symptômes du cancer de la vessie.