Le bras de fer se durcit entre Madrid et Paris sur la question de l’hydrogène. Le gouvernement de Pedro Sanchez n’entend pas combler le déficit énergétique de l’Hexagone pour lui permettre la production d’« hydrogène rose », d’origine nucléaire.
« Nous ne sommes pas disposés à compenser (sa) demande d’électricité domestique si (la France) utilise ses centrales (nucléaires) pour produire de l’hydrogène. » Loin d’être anodin, cet avertissement était lancé mercredi 17 mai par la ministre de la Transition écologique espagnole, Teresa Ribera. « Ce serait de la folie », ajoutait-elle dans l’entretien concédé à Reuters. Passée sous les radars au nord des Pyrénées, la mise en garde de la ministre trahit pourtant la querelle existant autour de l’hydrogène en Europe.