Le Kenya, un pays qui a souvent adopté des positions anti Maroc, a un nouveau président, William Ruto, qui tranche avec l’ancien chef d’Etat Uhuru Kenyatta. Avec ce changement radical au sommet de l’Etat, le Kenya va-t-il devenir le prochain pays africain à ouvrir une représentation diplomatique au Sahara?
Il semblerait qu’il y a de fortes chances que le Kenya et le Maroc se rapprochent dans les années à venir depuis le changement de leadership dans le pays. Les deux Etats entretiennent des relations tendues à cause du soutien de Kenya à la milice séparatiste du polisario.
L’airobi et Rabat partagent plusieurs intérêts communs, le même désir de développement et pourraient porter leur collaboration à des niveaux très élevés pour devenir des exemples africains en termes de coopération sud-sud.
Le nouveau président élu a obtenu 50,5% des voix, contre 48,85% pour son rival Raila Odinga, un résultat serré mais qui aurait donné dans les deux cas, presque la même issue pour le Maroc.
Les deux candidats affichent des positions clairement en faveur du Royaume dans le dossier du Sahara malgré leurs liens avec Kenyatta. Dans le cas du vainqueur du scrutin, il a été pendant 10 ans le vice-président du Kenya, pour le second, il a reçu le soutien du chef d’Etat sortant.
Pour rappel, sous Uhuru Kenyatta, le Kenya a largement suivi les directives du président sud-africain Cyril Ramaphosa. Les deux dirigeants avaient signé une déclaration conjointe en novembre pour annoncer leur soutien à la milice séparatiste.