Si le Mondial au Qatar est vivement critiqué pour son impact environnemental désastreux, son successeur, réparti entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, ne s’annonce pas plus vertueux, notamment par la multiplication des vols longue distance entre les lieux de la compétition.
«Les infrastructures que nous avons déjà en place en sont la base. L’Amérique du Nord abrite les stades les plus grands, les plus écologiques et les plus technologiquement avancés du monde», se vantaient les Etats-Unis au moment de la candidature. Le trio, boudé en 2010 au profit du concurrent qatari, a été préféré au Maroc, «un pays à taille humaine, une heure de vol séparant les stades les plus éloignés, […] et disposant d’une excellente connectivité autoroutière et aéroportuaire», se défendait à l’époque Moulay Hafid Elalamy, président du comité de candidature et ministre de l’industrie du Maroc.
Le patron de la Fifa a promis une réflexion sur le sujet. «Dans une région aussi vaste que l’Amérique du Nord, nous devons nous en préoccuper, pour veiller à ce que les équipes jouent dans des “clusters”, où les supporteurs n’ont pas à parcourir des distances folles, tout comme les équipes», a assuré le dirigeant suisse. Sans donner plus de garanties.