Un parcours atypique, une détermination et surtout une envie d’être un homme digne pour rendre fier sa famille et être utile dans son pays. C’est un homme d’honneur qui s’est construit en faisant face aux épreuves de la vie. Chaque difficulté l’a toujours poussé à prendre conscience de sa force.
Clauvis KONTCHEU est un parfait exemple de réussite pour la jeunesse africaine, son parcours truffé d’embûches prouve que lorsqu’on traverse une période rude de sa vie on fini par atteindre le sommet avec brio. Aujourd’hui PDG de B’ssadi Galléries il ouvre son cœur pour partager son expérience, encourager les jeunes à l’effort et au travail.
Homme D’honneur : Bonjour Monsieur le PDG de B’ssadi Galléries, merci de nous recevoir dans votre empire.
Clauvis KONTCHEU MOFANG: Bonjour à la très grande équipe du journal Homme D’honneur donc j’ai le plaisir de recevoir dans mon bureau de Bonamoussadi à l’immeuble B’ssadi Galléries
HD: Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours?
CKM: Je suis né le 15 juin 1978. D’une famille modeste au quartier Bepanda à Douala, qui à cette époque correspondait à ce qu’est aujourd’hui un bidonville. Mon père était un chauffeur livreur, ma mère « bayam selam » achetait ses légumes du côté de Moungo et venait les revendre à Douala. Je suis issue d’une famille polygame, d’une fratrie de seize enfants dont dix utérins et six autres consanguins de ma deuxième maman.
J’ai fait mes études maternelle et primaire à Douala. J’ai commencé à faire de petits boulots les week-ends et pendant les vacances scolaires pour pouvoir me nourrir et me vêtir. Je portais des sacs au petit marché de Deido contre 100 Fcfa pour joindre les deux bouts, comme la majeure partie des enfants de mon quartier. Malgré tous ces efforts, la rigueur de mon père m’obligeait à prioriser mes études. L’école était l’unique voix de salut, le seul espoir pour mon père comme pour nous de sortir de notre précarité. J’ai perdu mon père très tôt à l’âge de quatorze ans.
Grâce à sa ténacité, à son courage, à son amour pour ses enfants, ma maman a continué à se battre pour nous nourrir, nous éduquer et nous envoyer à l’école…
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