Les Etats-Unis se préparent pour accueillir en décembre à Washington le Sommet États-Unis-Afrique. Ce rendez-vous des dirigeants africains signera une nouvelle douche froide pour l’Algérie et l’Afrique du sud qui verront les limites de leurs manigances.
Annoncé en juillet par le président américain Joe Biden, ce sommet est un rendez-vous très attendu par la communauté internationale puisqu’il s’agit de la première puissance mondiale qui organisera sa réunion avec le continent africain après la multiplication des sommets de ce genre par plusieurs autres pays, notamment la Chine ou encore la Russie.
« Je me réjouis d’accueillir des dirigeants de l’ensemble du continent africain à Washington, du 13 au 15 décembre 2022, à l’occasion du sommet des dirigeants États-Unis–Afrique. Le sommet démontrera l’engagement durable des États-Unis envers l’Afrique et soulignera l’importance des relations entre les États-Unis et l’Afrique, ainsi qu’une coopération plus étroite sur les priorités mondiales communes », avait déclaré le président américaine le 20 juillet.
Le mouvement séparatiste du polisario, création de l’Algérie contre l’intégrité territoriale du Maroc, n’aura pas droit à prendre part au Sommet USA-Afrique qui se tiendra du 13 au 15 décembre 2022 à Washington.
Il s’agit d’une énième claque de la première puissance mondiale envers le régime algérien qui tente vainement de donner une allure de pays à une milice étrangère présente sur le sol algérien. En dehors de quelques faibles pays sur lesquels la pression algérienne fonctionne, la majorité des Etats souverains n’invitent pas le polisario.
Les membres de l’Union africaine ne seront pas tous invités par les Etats-Unis, qui ont mis posé trois conditions. Tous les pays seront invités à l’exception de ceux qui ont été suspendus par l’Union africaine, ceux que les Etats-Unis ne reconnaissent pas, et ceux avec lesquels les Etats-Unis n’échangent pas d’ambassadeurs.
Des pays ayant subit des coups d’Etats, ou qui ont été suspendus de l’UA, comme le Burkina Faso, le Soudan, le Mali et la Guinée ne figureront pas parmi les invités.
De même, les Etats-Unis ne reconnaissent pas les « fake state », les faux Etats, comme la république auto-proclamée du « Sahara occidental » qui trouve son origine chez les dirigeants algériens.
Les Etats-Unis soutiennent l’intégrité territoriale du Maroc et sa souveraineté sur ses provinces du sud. Le pays de l’Oncle Sam a reconnu sous le mandat présidentiel de Donald Trump la marocanité du Sahara et annoncé l’ouverture d’un Consulat à Dakhla. Cette position a été confirmée et perpétuée par l’administration Biden.
Néanmoins, ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis adoptent une position aussi ferme vis à vis des pays ayant subit des coups d’Etats ou vis à vis des milices séparatistes se présentant comme des Etats indépendants.
En 2014, lors du dernier sommet USA-Afrique et alors que le président de l’époque était Barack Obama, les Etats-Unis n’ont pas invité le polisario en avançant qu’ils ne reconnaissent pas l’entité rasd.
Outre les Etats-Unis, aucune grande puissance mondiale ayant organisé un sommet avec l’Afrique n’a invité la milice séparatiste. L’on peut citer la Chine, la Russie pourtant présentée comme alliée de l’Algérie, la Turquie dont l’Algérie se targue d’avoir d’excellentes relations, et l’Inde.
Jusqu’ici seule l’Union européenne a cédé aux pressions de l’Algérie et de l’Afrique du sud pour inclure le polisario aux sommets UE-UA sous prétexte qu’il est membre de l’Union africaine.
Le Japon quant à lui a vu malgré lui la présence de membres du polisario à son sommet avec l’Afrique, notamment le dernier en date organisé en Tunisie, pays qui a été obligé d’inviter le groupe séparatiste pour rester dans les bonnes grâces d’Alger. Le Japon a toutefois mis un point d’honneur à exprimer sa position de non reconnaissance envers la milice séparatiste.