Les pratiques de ces deux professions reposent sur la manipulation mais restent différentes et sont souvent confondues.
Les masseurs-kinésithérapeutes sont titulaires d’un diplôme d’État obtenu après 5 ans de formation (1 an de sélection suivi de 4 ans de préparation du diplôme). Ce sont des professionnels de santé exerçant dans le domaine paramédical. En France, une grande partie des kinés est conventionnée dans le secteur 1. En d’autres termes, leurs interventions peuvent être remboursées par l’Assurance-maladie, voire certaines complémentaires mutuelles, à condition d’avoir été dirigé vers ce praticien sur prescription médicale.
Contrairement à la kinésithérapie, l’ostéopathie est une profession de première intention. Autrement dit, on peut consulter un ostéopathe sans avoir besoin d’une prescription médicale. Cependant, les ostéopathes ne sont pas des professionnels de santé, bien qu’ils soient détenteurs d’un diplôme reconnu par le ministère de la Santé (préparé en 5 ans d’études au sein d’un établissement agréé). À ce titre, ils ne sont pas conventionnés et leurs soins ne sont donc pas couverts par l’Assurance-maladie. Toutefois, certaines mutuelles proposent un remboursement partiel.
Le masseur-kinésithérapeute utilise une approche symptomatique locale. Il s’attache à traiter un trouble de la fonction (troubles de l’appareil locomoteur, respiratoire, cardiovasculaire, digestif ou génito-urinaire etc.). En revanche, il n’agit pas sur la cause même du problème, ce qui relève plutôt des compétences d’un médecin et/ou de spécialistes.
L’ostéopathe possède également une approche manuelle mais, contrairement au kiné qui peut avoir recours à l’utilisation de machines (réalité virtuelle, fauteuil rotatoire etc.), il exerce sa pratique exclusivement avec les mains.
L’ostéopathe traite les problèmes mécaniques au niveau du squelette, des viscères et du crâne, avec une approchez assez globale . Il met l’accent sur les relations entre les différentes parties du corps via des techniques manuelles douces et tente d’identifier si le déséquilibre de l’état de santé peut provenir d’un autre endroit qu’au niveau du symptôme lui-même. Ses manipulations impliquent notamment des massages, des étirements, des poussées ou encore des tractions afin de corriger ou soulager un défaut mécanique de l’appareil musculosquelettique.