La COP28, prévue du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, aux Émirats arabes unis, est censée être l’un des sommets les plus importants dans la lutte contre le dérèglement climatique. Sultan al-Jaber, le président du sommet et PDG d’une compagnie pétrolière, devra répondre à l’inquiétude des défenseurs de l’environnement de voir cette COP devenir “une convention des énergies fossiles”
Pour la première fois, les États doivent y effectuer un “bilan mondial” des mesures prises depuis l’adoption de l’Accord de Paris en 2015. Autrement dit, regarder ce qui a déjà été fait pour limiter le réchauffement de la planète à +1,5 °C depuis l’ère industrielle.
C’est “l’opportunité pour notre génération de corriger la trajectoire sur laquelle nous sommes”, estimait début mai le secrétaire exécutif de la Convention climat des Nations unies, Simon Stiell, alors que les scientifiques ne cessent de dénoncer des émissions de gaz à effet de serre qui continuent d’augmenter et des mesures insuffisantes pour les réduire.
Pourtant, à six mois de l’échéance, de nombreux défenseurs de l’environnement craignent que cette COP28 ne soit pas à la hauteur de l’urgence climatique. Dans leur viseur : le président du sommet, l’émirati Sultan al-Jaber, ministre de l’Industrie des Émirats arabe unis – pays dont l’économie repose principalement sur l’or noir – et, surtout, PDG de la compagnie pétrolière nationale d’Abou Dhabi (Adnoc).