Le chef de l’Etat français entame une visite de quatre jours en Afrique par le Cameroun ce 25 juillet 2022. Au-delà de ce que le programme officiel prévoit, de nombreux sujets brûlants seront au menu de la visite de S.E Emmanuel Macron au pays de S.E Paul Biya.
Après cinq ans et trois mois à la tête de la République française, le 9è président de la Vè République arrive en fin au Cameroun. C’est un Macron affaibli qui s’en va à la reconquête de ses amours historiques africains, en commençant par le Cameroun, puis le Béninois et enfin la Guinéens Bissau. Patron au sommet de l’Etat sans grande influence au Parlement, Emmanuel Macron subit une pression venant de l’Afrique.
Dans plusieurs Etats de l’Afrique francophone, le sentiment anti-français prévaut ou se développe. Le Mali, la Centrafrique, le Tchad, la Guinée Bissau ou le Burkina-Faso en sont quelques exemples. Ce qui contraint le Macron d’hier à reconsidérer sa politique étrangère pour l’Afrique. Au cours de son premier mandat entre 2017 et 2025, l’un des plus jeunes présidents actuels dans le monde, a voulu manifester une certaine rupture de l’ancienne politique française en Afrique.
Cependant, à l’entame de son second mandat, Emmanuel Macron s’empresse de visiter le Cameroun, où le même chef d’Etat âgé de 89 ans est aux commandes depuis 40 ans. Le Cameroun continue de diversifier son champ de coopération bilatérale. La Chine reste présente, tandis que la Russie vient de signer les accords militaires avec Yaoundé.
L’objet connu de la visite officielle du chef de l’Etat français est le réchauffement des liens de coopération multiforme avec le Cameroun, un partenaire historique. A première vue, les deux chefs d’Etat échangeront sur les stratégies agricoles pour combattre la crise
alimentaire et le terrorisme. Les discussions sur la gouvernance et l’Etat de droit seront au menu.
Par ailleurs, la crise sécuritaire des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest persiste, certains prisonniers considérés comme politiques restent incarcérés. Le peuple s’achemine vers la fin du septennat en cours. L’élection présidentielle aura lieu en 2025 dans un contexte où l’opinion voit se dessiner la candidature du fils de Paul Biya, le nommé Franck Biya. La question de l’alternance au sommet de l’Etat ne saurait échapper au cours du tête à tête entre les deux hommes d’Etat.