Alors qu’un cessez-le-feu a débuté le vendredi 25 novembre dernier à 18h, des combats ont été signalés à plusieurs dizaines de kilomètres de Goma
C’est précisément à Kirima, à l’extrême ouest du territoire du Rutshuru et à la frontière avec le Masisi, que des affrontements à l’arme lourde semblent avoir eu. Dans un communiqué, l’armée congolaise accuse les rebelles d’avoir massacré ce mardi 50 civils à Kisheshe, toujours dans le groupement de Bambo.
Mais cette fois-ci, dans cette zone à plusieurs dizaines de kilomètres de Goma, les affrontements opposeraient les rebelles du M23 à l’armée régulière congolaise. Des combats qui briseraient ainsi le cessez-le-feu qui paraissait pourtant avoir été respecté depuis vendredi.
La semaine dernière, plusieurs chefs d’État d’Afrique de l’Est et centrale avaient exhorté les rebelles à déposer les armes. Il leur avait aussi été demandé de libérer les territoires congolais occupés. Ce qui, pour l’heure, n’a pas été entendu.
Et pendant ce temps à Goma, une centaine de personnes ont manifesté malgré l’interdiction des autorités. Un rassemblement a eu lieu pour dénoncer l’inaction de la communauté internationale, mais aussi l’arrivée prévue des troupes ougandaises en RDC.
Kampala a annoncé, la semaine dernière, que 1 000 hommes seraient envoyés dans le cadre de la force est-africaine censée ramener la paix dans l’Est congolais. Mais pour les manifestants, l’Ouganda, au même titre que le Rwanda, est « complice du M23 », explique Clément, présent à la manifestation. Une opinion partagée par Patrick Paluku, le coordinateur du groupe de pression Veranda Mutsanga :
Si nous n’avons pas confiance dans l’armée ougandaise, qui fait partie aussi de la force régionale de l’EAC, c’est parce que l’Ouganda est présent en RDC avec ses troupes et militaires, notamment à Béni, et dans une partie de l’Ituri. Et là, ils ont signé un accord dont on ignore les tenants et les aboutissants par rapport aux opérations menées dans cette partie du pays.