Le Mali n’a pas tremblé. Sérieux, organisé, tranchant dans les zones décisives, la sélection d’Adama Diefla Diallo a validé son billet pour la finale de la Coupe d’Afrique des Nations U-17 CAF TotalEnergies grâce à une victoire nette et sans bavure (2-0) contre le Burkina Faso, mardi soir, au stade Laarbi Zaouli de Casablanca.
Un but par mi-temps, une défense de fer, un réalisme chirurgical : les Aiglonnets ont récité un football appliqué pour éteindre les espoirs burkinabè. Samedi, ils joueront le titre face au vainqueur du choc entre le Maroc et la Côte d’Ivoire.
Fané, frappe chirurgicale, centre décisif
La lumière est venue d’un homme : Soumaila Fané. Juste avant la pause (42e), le milieu offensif malien a décoché une frappe tendue à l’entrée de la surface, logée sous la barre. Un geste pur, une exécution clinique. Et comme si cela ne suffisait pas, le même Fané a déposé un centre millimétré sur la tête de Mahamadou Traoré (74e), qui a doublé la mise d’un coup de casque autoritaire.
Le Burkina a poussé, en vain
Les Burkinabè n’ont pas manqué de courage. Ils ont tenté, parfois même bousculé le bloc malien. Halidou Diakité aurait pu relancer le suspense, mais sa tête à bout portant a filé au-dessus. Trop imprécis, pas assez tranchants, les petits Étalons sont tombés sur une défense hermétique, menée par Tièmoko Berthe-Souleymane Doumbia, un duo axial intraitable.
Et pour ne rien arranger, ils ont fini à neuf. Ali Koné puis Alassana Bagayogo ont tour à tour vu rouge (deux cartons jaunes chacun), laissant leurs coéquipiers terminer la rencontre dans la frustration et l’impuissance.
Le retour des Aiglons
Huit ans après leur dernier sacre continental, les jeunes Maliens retrouvent la finale. Avec calme et maitrise, ils ont contrôlé les temps faibles, accéléré quand il fallait, plié sans jamais rompre. Un style épuré, une équipe mature, déjà très sûre de son football.
Le Burkina, lui, tentera de se consoler lors du match pour la troisième place
