Cette annonce confirmée par la BBC en matinée du 07 juillet fut une grande surprise. Trois ans après avoir succédé à Theresa May, Boris Johnson quitte son poste de chef du parti conservateur et donc, en conséquence de Premier ministre de la Grande-Bretagne.
Lâché par plusieurs dizaines de ministres, l’ancien maire de Londres de 58 ans a fait savoir qu’il démissionnait de son poste de chef du parti conservateur. Une élection interne va maintenant être organisée pour lui trouver un successeur. “Elle doit commencer dès maintenant”, a-t-il fait savoir lors d’une allocution qu’il avait faite devant le 10 Downing Street.
“Le parti conservateur souhaite qu’un nouveau chef de parti et Premier ministre prenne place et je suis tombé d’accord avec l’état-major du parti”, avait-il annoncé à la presse et aux Britanniques après les départs en cascade de 60 membres de son gouvernement en 48 heures.
“Je ne pourrai pas mener à bon port les idées que j’ai portées. En politique, personne n’est indispensable. J’ai foi dans ce système qui fera apparaître un nouveau dirigeant. À ce nouveau dirigeant, homme ou femme, je vous dis: je vous soutiendrai”, avait-il ajouté, se disant “triste de laisser derrière (lui) le meilleur poste du monde”.
Il a fait savoir qu’il souhaitait rester chef du gouvernement jusqu’à ce qu’un successeur soit nommé en automne, lors de la conférence du parti. De nombreux conservateurs avaient déjà exprimé leur désaccord et voulaient le remplacer au plus vite par un gouvernement intérimaire.
Le “PartyGate”, fût l’un des éléments déclencheurs
Le mécontentement couvait depuis des mois, nourri notamment par le scandale des fêtes illégales à Downing Street ou “PartyGate” pendant le confinement anti-Covid. Ses explications n’avaient pas convaincu les élus ni les Britanniques et sa cote de popularité a chuté.
La démission surprise des Finances Rishi Sunak, et du ministre de la Santé Sajid Javid mardi soir avait été le déclencheur de cette débâcle politique, avant que des dizaines de personnalités prennent la même décision. Ces départs ont été déclenchés par un énième scandale, celui du “whip” adjoint Chris Pincher, chargé de la discipline des députés et accusé d’attouchements sexuels. Il était reproché à Boris Johnson de l’avoir nommé, alors que Chris Pincher avait déjà été impliqué dans d’autres affaires similaires par le passé.