“Passer d’une sobriété d’urgence à une sobriété organisée”: 84 dirigeants d’entreprise, appartenant pour beaucoup à l’économie sociale et solidaire ou au milieu associatif veulent “parfois faire moins, pour toujours faire mieux”, selon une tribune parue dans le Journal du Dimanche.
“Passer d’une sobriété d’urgence à une sobriété organisée”: 84 dirigeants d’entreprise, appartenant pour beaucoup à l’économie sociale et solidaire ou au milieu associatif veulent “parfois faire moins, pour toujours faire mieux”, selon une tribune parue dans le Journal du Dimanche.
Parmi les signataires figurent aussi quelques dirigeants de grosses structures comme Jean-Bernard Lévy d’EDF, Hélène Bernicot du Crédit Mutuel Arkéa et Pascal Demurger de l’assureur MAIF.
“Une sobriété durable passera obligatoirement par un partage de la valeur équitable et par une intégration du temps long au sein de l’entreprise, et donc par des évolutions de gouvernance”, affirme le texte.
Dimanche dernier, les patrons des trois énergéticiens français TotalEnergies, EDF et Engie avaient appelé les Français à réduire immédiatement leur consommation de carburant, de pétrole, d’électricité et de gaz face au risque de pénurie menaçant “la cohésion sociale” l’hiver prochain.
Selon les auteurs de la tribune, “la sobriété économique organisée est un moyen de ne pas faire peser le poids de la transition sur les plus démunis”.
Ils espèrent “faire évoluer notre modèle global de compétitivité” afin de “sortir enfin les entreprises d’une perpétuelle injonction contradictoire” entre objectifs financiers d’un côté, climatique et sociaux de l’autre.
Ils affirment enfin qu’ils proposeront ce “choix collectif” le 30 août lors “des Universités d’été de l’économie de demain” à Paris. Ce forum se tiendra séparément, mais concomitamment, de l’université d’été de la première organisation patronale française, le Medef, rebaptisée Rencontre des entrepreneurs de France (REF).