Les élections présidentielles en Tunisie ont abouti à la réélection de Kais Saied avec un score écrasant de 90,7 % des voix, selon les résultats officiels annoncés par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE). Cependant, ce triomphe électoral est tempéré par un taux de participation de seulement 28,8 %, le plus faible enregistré depuis l’avènement de la démocratie dans le pays en 2011.
Le résultat de 90,7 % des voix en faveur de Kais Saied pourrait être perçu comme un signe de sa popularité continue, mais il est en réalité le reflet d’un paysage politique fragmenté et de l’absence de candidats d’opposition sérieux. De nombreux partis politiques ont boycotté l’élection, dénonçant un processus qu’ils jugent truqué et unilatéral.
Le faible taux de participation de 28,8 % est un indicateur inquiétant de la désillusion du peuple tunisien envers le processus électoral. Ce taux, historiquement bas, témoigne d’un manque de confiance généralisé dans le système politique et d’une profonde frustration parmi les électeurs, qui se sentent de plus en plus exclus de la prise de décision dans leur propre pays.
Kais Saied devra non seulement répondre aux attentes de ceux qui ont voté pour lui, mais aussi regagner la confiance de la majorité silencieuse qui a choisi de boycotter les urnes. Ses prochaines actions seront déterminantes pour savoir s’il peut relancer le processus démocratique ou s’il continuera sur la voie d’une gouvernance de plus en plus centralisée et autoritaire.