Il avait déjà annoncé cette décision lors de sa campagne électorale, alors que l’ex-gouvernement de centre-gauche voulait intégrer le bloc des pays émergents.
L’Argentine n’adhérera pas au bloc des pays émergents (Brics). Dans une lettre au président brésilien Lula, ainsi qu’aux autres membres du bloc (Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), le nouveau président argentin, Javier Milei, l'”informe que l’incorporation de la République argentine aux Brics en tant que membre à part entière à partir du 1er janvier 2024 n’est pas considérée comme appropriée” par son gouvernement. Un retrait qu’il avait déjà promis lors de sa campagne électorale, alors que l’ex-gouvernement de centre-gauche voulait intégrer ce club.
“Comme vous le savez, la marque de politique étrangère du gouvernement que je préside depuis quelques jours diffère à de nombreux égards de celle du gouvernement précédent”, explique Javier Milei, qui a pris ses fonctions le 10 décembre. “En ce sens, certaines décisions prises par l’administration précédente seront révisées. Parmi elles, la création d’une unité pour la participation active du pays aux Brics”, ajoute-t-il dans la missive publiée par plusieurs médias.
Des alliés stratégiques ailleurs
A l’issue du dernier sommet Brics en août à Johannesburg (Afrique du Sud), le bloc avait annoncé une expansion, en invitant six nouveaux pays membres à les rejoindre à partir du 1er janvier. Dans cette liste se trouvait l’Argentine, mais aussi l’Iran, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Javier Milei a eu par le passé des mots très durs envers le régime chinois ou le président brésilien Lula, qualifié entre autres de “communiste corrompu”. Depuis son élection, il a cependant baissé d’un ton et posé les bases de relations diplomatiques apaisées avec Brasilia et Pékin, respectivement les deux premiers partenaires commerciaux de l’Argentine. Mais il a toujours maintenu qu’il considérait les Etats-Unis et Israël comme ses alliés stratégiques naturels.