La maison Dinh Van pleure son fondateur éponyme. Depuis sa création en 1965, le joaillier parisien Dinh Van a conservé son esprit libre. De son fermoir Menottes signature au Cube diamant, retour sur les coups de génie de son créateur.
“Mes bijoux ne sont jamais un fantasme, déclarait Jean Dinh Van. J’aimerais qu’ils soient aussi nécessaires qu’une poignée de porte, avec ce supplément d’émotion que procure la découverte d’une objet totalement inédit”.
C’est avec une profonde tristesse que la maison Dinh Van annonce la disparition de son fondateur. En 1965, guidé par son instinct, il créa une marque de joaillerie que personne n’attendait. Il sculptait des bijoux pour tous, qui se portent avec tout, partout et tout le temps. Sa vision d’une joaillerie universelle demeurera une éternelle source d’inspiration pour la maison. Connue pour son fameux fermoir menottes devenu iconique, la marque française figure parmi les joaillers toujours les plus en vue.
S’affirmant comme «l’esprit libre de la joaillerie», il s’éloigne des inspirations animalières, de la faune et la flore pour privilégier l’épure et réinventer le bijou précieux. « Chez Dinh Van, on ne travaille pas une pièce à partir d’un thème ou d’une saison. On part de la matière, on la sculpte puis on fait naître le dessin. » Son premier succès en 1967 ? Une bague en or jaune, à la silhouette carrée avec deux perles de couleurs différentes. Pierre Cardin en est fou, le modèle est distribué dans les magasins du couturier et s’envole en quelques jours, à des centaines d’exemplaires.
« Par l’interprétation visuelle du motif et parce qu’il faut une certaine dextérité pour ouvrir ses encoches, le terme de menottes apparaît. La symbolique de l’union entre deux êtres vient ensuite. » Monté d’abord sur un rang de perles puis sur des chaînes serpent ou à maillons à sections carrées adoucies aux angles, sur des bracelets, des bagues ou des puces d’oreilles, le fermoir Menottes devient la signature de la maison. Son design parle aux clientes de la haute joaillerie comme à celles qui n’auraient jamais imaginé porter un objet si précieux.